De Gaulle prisonnier ...
rideau
De Gaulle prisonnier
Août 1914. Pour le lieutenant de Gaulle, c'est, très vite, l'épreuve du feu. Blessé devant Dinant, en Belgique, le 15 août, il est de nouveau au front, en Champagne, le 15 octobre. Il sera blessé, à nouveau, en mars 1915. En septembre, il est promu capitaine. 1916, l'année de Verdun : le 2 mars, prise sous un déluge de feu, sa compagnie est anéantie devant Douaumont. Blessé, il est fait prisonnier. Du camp de Szuczyn en Lituanie à la forteresse d'Ingolstadt, de Rosenberg à Wurtzbourg, le capitaine de Gaulle va connaître trente-deux mois de captivité. Il ne se résigne certes pas pour autant et s'évadera cinq fois !
Et que faire, entre deux projets d'évasion, sinon lire ? Le carnet qu'il rédige à cette époque nous dévoile ses lectures. L'histoire grecque, l'histoire romaine, Stendhal et aussi von Bernhardi, officier prussien et théoricien pangermaniste, retiennent son attention. A partir des communiqués allemands, il dresse devant ses camarades de captivité un tableau précis de la situation des combats. Impressionnant, au point que les officiers qui l'écoutent le surnomment le « Connétable », un titre qui convient tout à fait à son attitude altière comme à ses connaissances ! Au fort d'Ingolstadt, un jeune lieutenant de la garde du tsar ne manque aucune des conférences du Connétable. Il s'appelle Toukhatchevsky, choisira le parti de la révolution, sera maréchal à quarante ans et finira fusillé par Staline, trois ans plus tard...
anecdote
accueil
Accueil
De Gaulle avant 1947